Ma fan fiction : La zone !

Bonjour à tous, je publie ici ma fan fiction n'hésitez pas à la critiquer et à me donner des conseils. Enfin voila prenez le temps de lire :


La zone

Chapitre 1 : Un choix

Journal de Nikolaï Khyriv : Le 9 Janvier 2012

Ce soir là, je célébrais mes seize ans avec ma mère et mes deux frères, Vassili et Boris. Nous étions tous euphoriques et radieux car mon père nous avait adressé un courrier. Il ne pouvait pas être là, il était devenu un S.T.A.L.K.E.R. afin de subvenir à nos besoins : c’est une manière d’amasser des roubles. On obtient le statut de Stalker quand on pénètre dans la « zone ».

Énormément d’histoires folles circulent sur « la zone » dans mon village. D’après les rumeurs certains y trouvent la fortune grâce aux artefacts, d’autres obtiennent de mystérieuses facultés et dons. Plusieurs parlent d’un « Exauceur de voeux.» Celui-ci serait capable de réaliser tous nos
rêves et fantasmes.

La tarte achevée, ma mère me tendit, sourire aux lèvres, l’enveloppe, impatiente d’entendre des nouvelles de son mari. J’ouvris délicatement la lettre froissée et l’écriture me rendit perplexe : ce n’étais pas celle de mon papa! Je réprima un frisson et lu :

Chers membres de la famille Khyriv, Le 5 janvier 2012

J’ai le regret de vous annoncer que Zsika est décédé. Je suis moi-même extrêmement touché par sa mort. Sachez qu’il désirait vous rejoindre, mais au courant de vos problèmes financiers, il préféra rester.

PS : Je joins à ce message le PDA et l’argent de Zsika.

Vova Stremov.

Je laissai tomber la lettre et, instinctivement, regardai ma mère. Elle était si forte mais ses yeux d’ordinaire doux se transformèrent en un torrent de larmes que rien ne pouvait stopper. Simultanément je vis Boris, de coutume si passif, partir dans sa chambre sans ajouter un mot. Vassili, quant à lui, évacua le chagrin par la violence : il hurla, hurla contre cette lettre comme si elle pouvait lui répondre :

« Mais pourquoi ?! Pourquoi est il mort ?!? C’est tout ? Juste une lettre sans raison ? »

Chacun soulageait sa peine à sa façon ; Je ne pus me retenir plus longuement et m’effondra à mon tour sur la table pour pleurer toutes les larmes de mon corps. Rien n’était plus lourd, plus pesant que l’atmosphère dans cette pièce. Heureusement les cinq mille roubles étaient là, nous pourrions payer le loyer.

1 mois plus tard. Journal de Nikolaï Khyriv : Le 13 Février 2012

Aujourd’hui ma mère sortit les derniers billets de l’enveloppe. Nous n’avions plus rien, excepté le maigre salaire de maman. Pendant le déjeuner Boris me murmura à l’oreille que je devais le rejoindre dans sa chambre après le repas. Quand j’arrivai, je fus surpris de voir Vassili, assit sur le lit, en pleine réflexion sur une question. A sa droite Boris, debout, me fixait. L’ambiance devint vite accablante, même étouffante, opprimante. Ce fut l’aîné qui brisa le silence :

« Si je vous ai réuni dans ma chambre c’est pour vous dire que nous pouvons aider papa et maman, dit-il solennellement.

_ Mais comment ?!!! S’emporta immédiatement Vassili encore ébranlé par la mort de papa.

_ J’ai contacté un passeur et nous avons l’argent grâce à nos économies personnelles. Dans la zone nous pourrons découvrir l’assassin de notre père et nourrir maman, rétorqua-il doucement alors que j’apaisai la colère de Vassili.

_ D’accord, répondis je pour nous trois. »

Boris est le cerveau de la famille, il est flegmatique et donne toujours son opinion calme et posée sur une situation. Vassili, lui, s’énerve très facilement. Tandis que pour ma part, je suis le pacifiste de la maison. Je règle les conflits entre mes deux frères et mes parents. D’ailleurs mon père me surnommait « le diplomate ».

Le passeur nous donna rendez-vous aux abords du village du Hubyn pour accéder a la zone. Je ne sais pas ce qu’il va se passer, je suis anxieux.

Chapitre 2 : entrée dans la zone.

Journal de Nikolaï Khyriv La nuit du 14 février 2012


À Hubyn, des adultes nous firent monter dans une camionnette boueuse en direction d’un lieu désigné « le Cordon ». Une odeur nauséabonde s’en dégageait, un effluve écœurant, acre et pestilentielle me glaça le sang. C’était un cadavre. Je me retins de vomir.

Un laps de temps après, nous descendîmes du « corbillard » et nous suivîmes le passeur. Celui-ci me se paraissait nerveux, il regardait sans cesse à droite puis à gauche tel un homme prit en chasse, une proie. Je ne pus m’empêcher d’engager le dialogue histoire d’apaiser ses craintes.

« Bonjour, je me présente, je suis Nikolaï et voici mes deux aînés Vassili et Bor...

_Moi c’est l’passeur inutile d’cherchez mon nom vous l’trouverez jamais.

_Vous semblez un peu….

_Tendu ? Inquiet ? C’est q’vous êtes jeune ! Et trois ! D’ordinaire les Stalkers viennent seuls ou à deux.

_Pourrions nous nous hâter ?

_T’es si impatient qu’ça de mourir gamin ? Ça se voit q’vous êtes jamais venus ici. M’enfin avançons. »

Nous étions à l’ouest de la commune, elle était quasiment déserte. Suite à l’explosion de la centrale les agriculteurs furent évacués et la plupart de ces derniers ne revinrent jamais de peur d’avoir un destin semblable à ceux de Tchernobyl.

Nous parvînmes devant de hauts grillages surmontés de barbelés et portant de nombreux panneaux interdisant l’accès à la zone. Nous passâmes par un trou aménagé par notre guide.

Une centaine de mètre après, nous trouvâmes une station d’essence désaffectée. Il nous amena à l’intérieur. La pièce était apocalyptique, lors de l’explosion, la foule avait du se précipiter vers l’issue piétinant tout sur son passage. Le passeur déplaça un antique tapis et ouvrit une trappe. Un labyrinthe se profilait à perte de vue. Sans le contrebandier nous nous serions vite égarés.

Deux hommes surveillaient l’entrée. Ils avaient fière allure, étaient robustes et musclés avec de puissantes armes mais baissèrent les yeux en signe de soumission devant leur employeur.

« Y’a eu du mouvement aujourd’hui ? demanda t-il d’un voix ferme démontrant son autorité et sa supériorité.

-Rien patron, uniquement un Stalker qui voulait sortir. Nous avons appliqué la procédure habituelle : tu payes tu sors ! Il n’a pas voulu payer, répondit l’homme portant une longue cicatrice rouge vif sur la joue. »

Nous pouvions distinguer le corps inanimé du Stalker. Nous continuâmes notre chemin jusqu’à un petit et modeste bureau. Le guide s’assit et sortit trois PDAs de son tiroir et nous dit :

« Pour cinquante billets j’vous offre les trois PDAs et un cours sur son utilisation, dit il dédaigneusement. »

Nous nous consultâmes dans un angle de la pièce occupé par une simple chaise en bois. Vassili était d’accord, moi aussi. Boris, lui, avait tout juste levé la tête du trajet et nous répondit oui d’une demi voix. Ainsi notre mentor nous montra tout, d’un marchand nommé Sidorovich à la faction nommée devoir qui pense maîtriser la zone. Des fous à ce qu’il parait.

Nous sortîmes des sous-sols et je vis à l’horizon, un nuage de fumée tourbillonnant par-dessus les quelques maisons qui constituent ce patelin. Le trafiquant nous expliqua que c’était le moment le plus ardu. Entre les patrouilles terrestres armés jusqu’aux dents et les hélicoptères avec leurs faisceaux lumineux nous ne savions plus où nous dissimuler. De nombreuses fois je désirais revenir en arrière, chez moi, dans mon lit douillet et avec les bons plats préparés par maman. Mais je me devais de continuer, pour papa !

Nous réussîmes à atteindre le lieu-dit. Au loin, nous pouvions entendre ce message tourner en boucle :

« Vous entrez dans la zone interdite de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. En raison de la loi B-1412 nous sommes contraints de tirer à vue. »

Une trentaine de Stalkers se retournèrent et nous scrutèrent, nous jugèrent. Je tournai
imperceptiblement la tête et vis que le guide avait disparu.

Chapitre 3 : Arrivée au village.


Journal de Nikolaï Khyriv le 15 février 2012



Un individu s’approcha de nous, il paraissait être le meneur de par sa tenue et son arme supérieure à celle des Stalkers. Il était natif de France et s’appelait Jean, quel nom étonnant et insolite. Il nous pria de le suivre dans une maison au cœur du village, ferma le porche détruit et les volets. Il engagea la conversation :

« Bonjour les gosses, vous venez chercher votre père ? dit-il avec un accent qui faisait douter de ses mots.

_ Comment savez vous cela ?

_ J’ai appris sa disparition il y a deux lunes, me répondit-il pensif.

_ Ça ne répond pas à notre question ! répliqua Vassili haussant le ton.

_ Oui … effectivement… Toutes mes condoléances, Zsika et moi avons affrontés de nombreux périples ensemble. Il m’a beaucoup parlé de vous trois et de votre mère.

_ Parler de nous ?

_ Le soir, lorsque nous déballions nos sacs de couchage autour du feu crépitant et que nous regardions les étoiles étincelées dans le ciel, votre père parlait de vous. Il continua les yeux emplis de larmes, tu es l’aîné, le génie de la famille mais qui mérite des baffes de courage. Quant à toi tu es Vassili, impulsif, téméraire, qui sauveras un continent par sa bravoure. Et voici le cadet, dit-il en m’indiquant du doigt, futur homme politique, celui qui arrange tous les maux. Et dire que vous vous retrouvez ici ! »

Apres ce long aparté, nous restâmes tous silencieux, méditant sur ce que nous venions d’apprendre. Je vis même Boris essuyer une larme au coin de l’œil. Puis Jean devint étrange, il entreprit de se cogner la tête contre les murs délabrés. Je ne pouvais pas me mouvoir, j’étais paralysé de peur. Heureusement, un dénommé Yanka « le rouge », tant ses mains étaient souillées de sang, entra. Il lui murmura des propos inintelligibles ce qui s’avéra efficaces. Enfin, il se tourna vers nous :

« Bienvenue les Khyriv, excusez moi de vous avoir laissé seul avec « Jean », mes hommes m’ont informé tardivement de votre arrivée. Ce pauvre Loska, il a longtemps, il était un fidèle acolyte de votre père. Il avait les qualités du survivant, mais un jour, après avoir abusé de la vodka, il s’est dirigé vers une anomalie. Depuis il est aliéné et demeure dans ce camp. Des rumeurs prétendent même que ce dernier aurait vu mourir ton père mais qu’il serait inapte d’en dire un mot cohérent à ce sujet.

_ Et vous Yanka, que pouvez vous nous apprendre ?

_ Certains imaginent que des scientifiques les ont envoyé dans une zone trop périlleuse, d’autre disent que le Devoir a voulu les éliminer, même les lumières du Firmament ne savent pas quoi dire. »

.Yanka nous incita à aller voir le marchand Sidorovich. Il est toujours au courant des derniers potins. Nous descendîmes alors les marches d’un bunker, certainement construit lors de la guerre froide, débouchant sur de lourdes portes blindées qui sépare sa boutique de la zone et ses terribles dangers. Quand nous fûmes entré, il nous examina de l’œil. Il ouvrit finalement les barreaux métalliques qui nous séparaient de lui, et s’exclama en nous donnant des claques amicales dans le dos :

« Non d’un ptit bonhomme, j’n’aurais jamais cru revoir un Khyriv de ma vie ! Fichtre, que vous ressemblez a votre père ! Si vous saviez ce qu’il représentait dans le coin.

_ Et que représentait il ? Rétorqua Boris qui parlait pour la première fois, assez méfiant envers ce personnage atypique. »

Sans répondre, il s’engouffra dans son magasin et se pencha pour chercher quelque chose ce qui laissait entrevoir ses bourrelets dépassant du tee-shirt. Puis il réprit, nous tendant un lourd sac :

« Voici son équipement complet, arme, armure et munition, y’a de quoi équiper un régiment tout entier. C’est qu’il bossait dur vot’papa.

_ Mais pourquoi est il tant connu ? Questionna Vassili de plus en plus curieux.

_ Votre père a accompli de grandes choses, c’est une longue histoire.

_ Nous vous écoutons, de toute manière je ne vois pas ce qu’on pourrait faire d’autre.

_ Il y a de cela environ un an et demi, Misha est a été élu le leader du Devoir. C’est un ancien militaire devenu cinglé. Il décida alors, avec ses hommes, de se débarrasser des Stalkers qui vivaient sur la zone nommée « Le bar ». Ainsi ils réunirent ces derniers dans l’arène pour un soi-disant message. Malheureusement pour eux, Loska, Vova et Zsika ou « les trois fois mortels » comme on les surnommait, venaient se rassasier au Rads 100 et entendirent un membre du Devoir donner le signal de départ. Ce jour là, ils ont tués une vingtaine de soldat et sauvés tout les Stalkers.

_ Et ils n’ont fait que ça ?

_ Sacrebleu garçon, c’est pas un mince exploit. Mais non, ils ont fait énormément de choses toujours pour le bien et le bonheur des Stalkers. »

Cet homme, bien que trop sur de lui, gras, et arnaqueur à tout prix me plaisait bien. Après quelques politesses nous décidâmes de regagner le village pour y passer la nuit. Nous sortîmes de ce bunker fier, fier de notre père.

Chapitre 4 : La première nuit …


Journal de Nikolaï Khyriv La nuit du 5 au 6 février 2012



Lorsque j’émergeai de cette fortification, la fraîcheur de la nuit me lécha le visage. Je me hâtai afin de me réchauffer. A ce temps la, j'ignorais qu'en ce lieu, "réchauffer" se traduisait par "vodka". Nous traversâmes de vieux barbelés rouillés. Simultanément j'eu une sensation étrange, confuse. Il y avait un ennui, c'était trop paisible. On percevait uniquement le souffle du vent s'insinuant dans les volets et le crépitement des tisons ardents. Aucune guitare vantant les mérites de son Stalker. Aucune sentinelle à l'affût. Rien. Je manifestai à Boris et Vassili mes affres. Nous progressâmes à pas feutres et découvrîmes les mercenaires, assembles près du feu. Tous sommeillaient, sans couverture. Yanka me tira de ma béatitude en me plaquant au sol. Il intima à mes frères de faire de même. Vassili étouffa un juron mais s'exécuta. Yanka nous maugréa d'une voix a guère très audible :

« Les militaires ont agencés une expédition à Yantar, il y a une lune. Ceux-ci ont expatrié et parallèlement étudié deux Snorks. Indubitablement, ses sots les ont laissés s’évader. Depuis, ils se sont évaporés et témoignent de leur vie uniquement par des rugissements inhumains, au loin, dans l’obscurité.

Un Snork se discerne vite les enfants. Au préalable, les Snorks sont des êtres, tant atteints par la radioactivité que ces derniers ont perdu le sens de la vue. Néanmoins ils sont redoutables ! Ils vous assèneront de coups de griffes tandis que leurs congénères dévoreront goulûment votre chair encore tiède. Ne négligez jamais que ces monstres chassent en horde.

En apparence, on constate que ces derniers sont membrés d’oreilles surdéveloppées, mutantes, qui captent les sons et les vibrations. Quant au reste de la tête, si l’ont peut qualifier ça de tête, n’est plus que lambeaux, uniquement tenues par un masque a gaz ANP1. Leurs yeux, ne sont rien que deux immenses glaces blanches où se reflétera votre visage. Leur corps n’est plus qu’une pâte noire et dure. Ils disposent de griffes jaunies à la place des pieds et quatre tiges de métal noircies et aiguisées comme des rasoirs remplace les mains. »

Sur ces mots, nous dégainâmes de notre imposant sac en toile beige inondé d’abominations, une des plus néfaste, l’AK-47. Surarmement pour les néophytes selon Yanka, qui lui disposait exclusivement d’un Viper. J’étais allongé sur le sol, loin d’être meuble, avec mon arme à feu qui pointait vers l’horizon. J’apercevais le calibre de Boris oscillait et Vassili remplit d’une toute nouvelle hardiesse et témérité.

La lune était déjà haute dans les cieux, quand, inopinément, des cris tonnèrent du lointain pénombre. Premièrement bestiaux, puis humain. Yanka réagit incontinent. Il leva ses hommes et composa des duos : Vassili rejoins Yanka, Boris regagna Loska d’un pas chancelant et je me retrouvai avec « Le Loup ». Un vieux de la vieille. Il possédait une combinaison ineffablement sophistiquée et futuriste.

Nous nous divisâmes laconiquement afin que chacun surveille une zone. Le Loup me conduit vers le blockhaus de Sidorovich. Apres une court guet, des salves retentirent vers le levant. Je pensai à Vassili et Boris. J’avais peur. Peur pour eux. Vassili, par son impétuosité, sa véhémence, il est capable de tout. Et Boris... . Une araignée lambda le tétanise d’effroi!

Je pris promptement la résolution qui me paraissais indéniablement juste : je me rua à travers la lisière des bois. Je vis le hameau et discernai Boris, pétrifié. Loska s’évertuer péniblement de le faire remuer mais ce dernier avivais sûrement sa peur. Une part de mon être fut soulagée. Je poursuivi ma course avec d’autres Stalkers affluent de toutes les directions, calibres pointés vers les hurlements.

Là, un spectacle effarant et stupéfiant m’attendait. Dans une plaine nous découvrîmes Yanka à terre, mutilé, gémissant de douleur. Il restait un Snork. Vassili l’acheva impitoyablement sous nos yeux. Tous furent médusé, sidéré. Nous étions réputés comme « les bleus ». Plus désormais. En humble héros, il s’agenouilla pour donner son Médikit à Yanka, et s’allongea au milieu de tous ces cadavres de monstres. Ce soir la il demeura modeste malgré toutes les louanges éloges qui se chantèrent en son honneur.